Regards croisés de 2 présidents résolument méditerranéens!

15 avril 2022

Thierry Icard, Président de l’ODG Inter-Med, et Jean Claude Pellegrin, Président de l’interprofession Intervins sud-est, se sont retrouvés à l’occasion de la présélection des cuvées départementales à la chambre d’agriculture des Bouches du Rhône ; ces 2 personnalités sont très impliquées dans la filière viticole, et leur engagement dans le collectif fait partie de leur ADN. A cela nous pourrions rajouter en complément une Méditerranée attitude !

A la question « quelles sont les forces aujourd’hui de l’IGP Méditerranée ? » Thierry Icard répond instantanément « sa liberté ! »

Dénomination régionale sur 10 départements avec 130 cépages autorisés, sans contrainte au vignoble et à la vinification, pouvant produire du vin tranquille et des bulles, l’IGP Med est pour lui un signe de qualité libre. Libre aussi par son rendement qui, même s'il est rarement atteint, permet une meilleure rémunération pour la production et un potentiel de profils de vins différents qui offrent aux consommateurs un bon rapport qualité prix.

Jean Claude Pellegrin complète immédiatement : « son nom ! C’est une chance d’avoir un signe de qualité qui bénéficie de ce mot si reconnu et emblématique … Un autre atout est son profil d’assemblage, ce qui permet aux femmes et aux hommes producteurs de cette zone une extraordinaire liberté de créativité grâce aux nombreux cépages. Une réflexion dans le cadre de l'adaptation au changement climatique et de l'expérimentation va se mettre en place avec les cépages résistants aux maladies et à la sécheresse.

Les 2 présidents partagent le souhait d’un encadrement de l’offre, car l’IGP Méditerranée n’est pas loin d’atteindre le million d’Hl d’ici quelques années. Il est important de stabiliser la production et de développer la commercialisation, notamment sur de nouveaux formats. Jean Claude Pellegrin évoque notamment le format canette qui se développe progressivement. Les enjeux sont réels avec la baisse de consommation en France et la nécessité de développer les marchés à l’export, dans un contexte international plus que perturbé.

Merci à ces 2 vignerons passionnés qui ne ménagent ni leur temps ni leur énergie pour défendre nos IGP viticoles, et leurs opérateurs !