1.

Bénéfices pour les producteurs

La mise en place d’une IGP peut avoir un impact positif sur la production et l'emploi dans la région, et permet aux producteurs de commercialiser leurs produits à un prix plus élevé en permettant une meilleure redistribution de leurs valeurs ajoutées sur l’ensemble de la chaîne de production.

2.

Bénéfices pour les consommateurs

Dans un contexte de marchés globalisés, les consommateurs sont de plus en plus à la recherche de produits de qualité unique, et d’une traçabilité. Grâce aux IG ils peuvent bénéficier d'un choix et d'une diversité de goûts plus large.

En préservant les productions traditionnelles et locales, les IGP contribuent à empêcher la standardisation des produits alimentaires.

3.

Un outil de marketing pour la production agricole

Les savoir-faire traditionnels, développés par une communauté locale et transmis de génération en génération, peuvent être protégés par les IGP qui transforment ce potentiel en produits commercialisables sur les marchés locaux, nationaux et internationaux.

Les signes de qualité dans leur ensemble constituent aujourd’hui un levier économique stratégique pour le Ministère de l’Agriculture en matière de développement économique et rural et contribuent à l’excédent de la balance commerciale.

Ils sont nettement moins onéreux que les produits nécessitant des brevets et des marques avec un niveau d’innovation plus ou moins important.

4.

Un outil d’aménagement du territoire

Les IG possèdent des atouts énormes par rapport aux retombées positives qu'elles génèrent dans l’économie dans son ensemble (création d’emploi, opportunités dans d’autres secteurs tel que le tourisme, frein à l’exode rural), la protection de l’environnement, la préservation de savoirs traditionnels et de la biodiversité, etc.

5.

Éviter le phénomène de la délocalisation

Un autre atout propre aux IG est l'obstacle qu'elles posent face au phénomène de délocalisation de la production. En effet, une IG peut être produite seulement sur un territoire défini qui confère au produit – en raison de son climat ou de facteurs humains – des caractéristiques uniques.

6.

« Droits collectifs » et distribution des revenus

Les IG représentent un cas particulier de droit de propriété intellectuelle. Ils ne confèrent pas des droits individuels (comme dans le cas des marques commerciales) mais plutôt des droits collectifs. Le droit sur un nom géographique n'appartient pas à une seule entreprise mais à tous les producteurs d'un territoire donné qui respectent un cahier des charges spécifique.

Les IG présentent des avantages additionnels par rapport aux marques.

On peut citer, entre autres :

  • le faible coût d'enregistrement d'une IG sans besoin de renouvellement,
  • la protection possible d'un nom géographique sans nécessité pour le nom géographique d’avoir acquis un caractère distinctif,
  • les mécanismes de mise en oeuvre des droits sur le nom géographique plus efficaces et moins coûteux,
  • la protection renforcée contre l'utilisation du nom protégé sous forme traduite et/ou associée à des expressions telles que « de type », « style » ou « comme ».

7.

Économies d'échelle pour les petits producteurs

Une approche « collective » regroupant les producteurs et les différents acteurs de la chaîne de valeur s'avère nécessaire pour créer et développer une IG (notamment pour la définition des normes de production, la mise en place d'une plate-forme commune de gestion de l’IG et des règles de gouvernance de l’association des producteurs, le contrôle de qualité, l'élaboration des stratégies de marketing). Cette approche collective génère ainsi des économies d'échelle bénéfiques aux producteurs, spécialement aux petites structures qui ne possèdent pas une masse critique suffisante pour accomplir seules de telles démarches.

8.

« Un monopole léger »

Les IG sont un type particulier de droits de propriété intellectuelle. Contrairement aux brevets, le monopole sur un nom conféré par une IG n’est pas un droit exclusif appliqué à certaines catégories de produits. Les producteurs du « café du Kenya » ne sont pas autorisés, ni ne souhaitent, empêcher la concurrence avec d’autres producteurs de café. Le droit conféré par les IG se limite à interdire à des concurrents extérieurs au lieu géographique (ou ceux à l’intérieur de la zone qui ne respectent pas le cahier des charges) d’utiliser le nom « Kenya » pour leurs produits. L’IG ne présente pas de risque majeur de limitation de la concurrence sur les marchés, mais plutôt une opportunité de promouvoir des comportements compétitifs parmi les producteurs intéressés à différencier leurs produits sur la base de critères de qualité. Par ailleurs, les consommateurs bénéficient des avantages de la différenciation des produits IG, dans le sens où ce signe distinctif réduit les coûts de transaction pour les consommateurs à la recherche de produits de « niche ».